Les études en chirurgie dentaire sont longues mais passionnantes. Elles ont lieu dans 20 Unités de Formation et de Recherche de Chirurgie Dentaire situées à (Besançon, Bordeaux, Brest, Caen, Clermont-Ferrand, Dijon, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Reims, Rennes, Rouen, Strasbourg, Toulouse et Tours).
Durant ses études, l’étudiant sera amené à travailler de nombreuses disciplines fondamentales (Biochimie, Biophysique, Statistiques, Immunologie, Hématologie, Histologie, Microbiologie, Virologie, Pharmacologie, Anesthésiologie…), mais aussi des disciplines spécifiques à l’odontologie (Dentisterie Restauratrice et Endodontie, Prothèse Amovibles et Fixées, Implantologie, Imagerie, Anatomie dentaire, Parodontologie, Chirurgie Orale…) et réaliser de nombreux travaux pratiques et stages cliniques.
Les études de Chirurgie Dentaire ou d’Odontologie durent entre 6 et 9-10 ans, et sont organisées en 3 cycles. À l’issue de ces études, les étudiants doivent présenter une Thèse, qui leur confèrera le titre de Docteur d’Etat en Chirurgie Dentaire.
Un des objectifs du premier cycle est la maîtrise des gestes et protocoles élémentaires en dentisterie, comme la maîtrise des instruments rotatifs, des biomatériaux de base, des techniques de prise d’empreinte, de réalisation de couronnes, d’éviction carieuse etc… avant de les exercer sur des patients en stage hospitalier, à partir du second cycle.
De nombreuses compétences sont acquises : réalisation de diagnostics, de plans de traitement, prescriptions médicamenteuses ou non, imagerie, prise en charge globale des patients.
La chirurgie dentaire ne concerne pas seulement les dents ! Le chirurgien-dentiste est le spécialiste de la cavité orale ainsi que des tissus avoisinants. Il doit donc être compétent aussi bien en matière de dermatologie buccale, cancérologie, pédiatrie et gestion de la douleur.
Les études de chirurgie dentaire forment donc le praticien de demain aux facettes nombreuses et complexes du métier de chirurgien-dentiste.
Le premier cycle, d’une durée de 3 ans, est accessible directement après le baccalauréat sur Parcours Sup.
Depuis la rentrée 2020 et la Réforme des Entrées dans les Études de Santé, il commence par le PASS (Parcours Accès Spécifique Santé) ou la L.AS (Licence Accès Santé) qui sont les voies principales d’entrée dans les études d’odontologie.
La réforme a permis de repenser les moyens de sélection, d’améliorer la diversité des profils, de fluidifier l’orientation pour ne plus laisser place à une voie d’accès unique et de revoir la pédagogie.
Le PASS, ou Parcours d’Accès Spécifique Santé, est une première année commune aux études de Médecine, Pharmacie, Chirurgie Dentaire, et Sage-Femme.
Contenus : Un Cursus Majoritaire axé sur la théorie des sciences médicales et fondamentales (48 ECTS) et un cursus minoritaire parmi ceux proposés par l’université (12 ECTS).
Concours d’Odontologie
La L.AS, ou Licence avec option d’Accès Santé, est une première année commune aux études de Médecine, Pharmacie, Chirurgie Dentaire, et Sage-Femme.
Contenus : Un cursus majoritaire parmi les différentes licences proposées au sein de l’Université (dans la mesure d’un aménagement à l’option Accès Santé) et un cursus mineure Accès Santé : Théorie des sciences médicales et fondamentales
Concours d’Odontologie
Stage d’initiation aux soins infirmiers – 2-4 semaines
Entre la PASS/L.AS et la deuxième année, les étudiants doivent effectuer à l’hôpital un stage d’initiation aux soins infirmiers, d’une durée de deux à quatre semaines à temps complet et de manière continue. Ce stage est destiné à les initier aux techniques de soins, à l’hygiène hospitalière et aux gestes de premier secours.
Contenus : Formation préclinique théorique et pratique
Les deuxième et troisième années de chirurgie dentaire sont ce que l’on qualifie d’années “pré-cliniques”. Ainsi, l’emploi du temps des étudiants oscille entre enseignements théoriques (cours magistraux, séminaires, travaux dirigés) et enseignements pratiques (travaux pratiques).
Les enseignements théoriques portent aussi bien sur des matières “fondamentales” (immunologie, histologie, embryogénèse, biochimie…) que “pratiques” (odontologie conservatrice, parodontologie, prothèse, chirurgie…), sans oublier l’anatomie ou les enseignements de pathologies médicales.
Les enseignements pratiques vont être effectués dans des salles dédiées à cet effet, comprenant parfois des “fantômes” (mannequins permettant de mimer un patient). Les apprentis dentistes pourront alors utiliser l’ensemble des instruments qu’ils utiliseront dans leur métier, afin d’apprendre à les manier. Certaines facultés commencent à s’équiper de simulateurs numériques, soulignant l’importance de la simulation en santé et illustrant ainsi le passage à la médecine numérique de demain.
Nous retrouvons donc bien ici dès les premières années des études le côté “manuel” et technique du métier de chirurgien-dentiste.
Le second cycle des études de Chirurgie Dentaire comprend les 4e et 5e années. Ce cycle est marqué par les nombreux stages cliniques des étudiants alors devenus “externes”.
Une spécificité des études de Chirurgie Dentaire est cette partie clinique très importante. Les étudiants exercent alors l’art dentaire sous la responsabilité des enseignants et praticiens de l’hôpital. Ils vont réaliser de nombreux actes cliniques (soins conservateurs, prothèses, chirurgie…) sous la supervision et les conseils des enseignants. Ils sont alors au plus proche des patients dès la quatrième année.
Contenus : Formation clinique théorique et pratique, Stages cliniques en CHU – Statut d’externe des hôpitaux, Certificat de synthèse clinique et thérapeutique (CSCT)
Les quatrième et cinquième années de chirurgie dentaire sont ce que l’on qualifie d’années cliniques. Les étudiants sont alors externes des hôpitaux, et sont à ce titre salariés des CHU. Les rémunérations sont de 260€ brut en quatrième année et de 320€ brut en cinquième année (revalorisation des rémunérations des étudiants hospitaliers dans le cadre du Ségur de la santé – Septembre 2020). ). Ils prennent en charge des patients dans les centres de soins dentaires, encadrés par des enseignants hospitalo-universitaires.
À l’issue de la cinquième année, les étudiants doivent valider le CSCT (Certificat de Synthèse Clinique et Thérapeutique), attestant de leur capacité à gérer des cas cliniques complexes. La validation de la cinquième année et du CSCT permet à l’étudiant d’effectuer des remplacements dans des cabinets libéraux.
Selon l’arrêté du 8 avril 2013, les objectifs du deuxième cycle sont :
L’acquisition des connaissances scientifiques, médicales et odontologiques complétant approfondissant celles acquises au cours du cycle précédent étant nécessaires à l’acquisition des compétences pour l’ensemble des activités de prévention, de diagnostic et de traitement des maladies congénitales ou acquises, réelles ou supposées, de la bouche, des dents, des maxillaires et des tissus attenants, qui caractérise la pratique de l’art dentaire défini à l’article L. 4141-1 du code de la santé publique.
L’acquisition des connaissances pratiques et des compétences cliniques dans le cadre des stages et de la formation pratique et clinique.
L’acquisition des connaissances pratiques et des compétences cliniques dans le cadre des stages et de la formation pratique et clinique.
L’acquisition des techniques de communication indispensables à l’exercice professionnel.
La sensibilisation au développement professionnel continu comprenant l’évaluation des pratiques professionnelles et l’approfondissement continu des connaissances.
L’apprentissage du travail en équipe pluriprofessionnelle, en particulier avec les autres odontologistes
Réalisation de stages cliniques durant 2 ans.
Le troisième cycle est accessible aux étudiants ayant validé la 5e année ainsi que le CSCT. Il se divise en deux voies : le cycle court ainsi que le cycle long, accessible par l’internat.
Contenus : Stages cliniques en CHU – Stage actif chez un praticien – Préparation à l’exercice autonome de la profession – Apports théoriques avancés
Le troisième cycle court est constitué d’une seule année, et prépare à l’exercice autonome de la profession. Les étudiants sont encore externes salariés des hôpitaux ( 360 € brut euros par mois), et abordent à côté des notions de comptabilité ou d’économie de la santé.
Un stage actif, d’une durée de 250 heures, doit être effectué chez un chirurgien-dentiste qualifié de maître de stage agréé. Ce stage doit permettre à l’étudiant de mettre en application, dans le cadre d’une autonomie contrôlée, les connaissances théoriques, pratiques et cliniques acquises au cours des études.
Le cycle court mène à la profession de Chirurgien-Dentiste omnipraticien (qui pratique l’ensemble des disciplines odontologiques).
À la fin du troisième cycle, les étudiants présentent une thèse d’exercice, leur donnant le titre de Docteur d’État. Cette thèse doit constituer un travail de recherche, mais peut porter sur de très nombreux sujets.
Le troisième cycle long représente ce que l’on appelle l’internat. Les étudiants sont alors internes salariés de l’hôpital (environ 1200 euros par mois en première année), et y travaillent 10 demi-journées par semaine. Au terme de ce troisième cycle long, les étudiants obtiennent le diplôme de spécialiste, après la soutenance d’un mémoire en plus de la thèse d’exercice.
Afin d’y accéder, il est nécessaire d’être classé en rang utile au concours de l’internat, que l’on peut présenter en cinquième et/ou sixième année (sans dépasser deux présentations).
Trois filières (ou DES – diplômes d’études spécialisées) sont proposées :
Il correspond au troisième cycle long des études en sciences odontologiques. Il est accessible par un examen classant qui est passé à la fin du second semestre de la DFASO2 (5ème année) ou à la fin du second semestre de TCEO1 (6ème année). Il est possible de se présenter à ce concours seulement 2 fois.
Ce troisième cycle s’échelonne sur 3 ou 4 ans suivant la filière choisie, et est sanctionné à la fin par une soutenance de thèse pour le Diplôme d’État de Docteur en Chirurgie Dentaire donnant le titre de spécialiste et ancien interne des hôpitaux.
Le concours d’internat en odontologie est organisé au niveau national par le Conseil National de Gestion (ou CNG).
À l’issue du concours, les étudiants sont classés et choisissent leur faculté d’étude pour ce troisième cycle et leur spécialité par ordre de classement.